BANNIERE A METTRE SUR VOTRE SITE WEB
Bonjour à tous, et bienvenue sur ce blog !
J’ai bien envie de faire découvrir, l’histoire du drame de Mers El Kebir
(3 et 6 juillet 1940), qui fût fatal à mon grand père, Victor Le Borgne, ainsi qu’à de très nombreux autres jeunes Français. Le cimetière des Français massacrés ce jour là, a été saccagé en 2005. C’est une sorte de cyber-hommage que je rends à mon grand père, ainsi qu’aux 1299 autres jeunes marins massacrés par nos (anciens) alliés, les anglais ! Une question se pose donc : Qui sont les vrais responsables de cette tragédie de Mers El Kebir ?
- Les Allemands nous ayant vaincu et initiant l’histoire du drame ?
- Les Français trop fiers pour transférer/isoler/saborder leurs navires de guerre, promettant seulement par Darlan de ne jamais laisser notre marine « la Royale » aux mains des Allemands ?
- Les Anglais ayant été jusque là nos partenaires d’exercices et de combats ayant reçu l’ordre de Winston Churchill de bombarder notre flotte malgré les désaccords de ses amiraux ?
(rdv au forum – commentaires en bas)
J’ai réuni beaucoup de photos (rdv dans les répertoires) je vous les soumets, n’hésitez pas à m’envoyer des photos inédites et je vais tenter de vous expliquer ce qui s’est passé . . . à quel point c’est un drame ! Ce site a un but précis, faire connaître ce drame au plus grand nombre (surtout aux nouvelles générations) et prolonger le souvenir.
*************************************************************************
Pour recadrer vite fait : Nous sommes le fin juin 1940.
Face aux hordes nazies, la France est « à genou » elle a demandé l’armistice ! Les alliés Anglais nourrissent les plus grandes craintes face à la formidable force navale Française qui pourrait passer du côté obscure, du côté fasciste ! Hitler ayant la main basse sur notre terre, Winston Churchill ordonne aux Français de neutraliser leurs navires de guerre, « La Royale » Française compte encore beaucoup de navires puissants hors de ses propres ports!
Mer El Kébir est une ville d’Algérie, proche d’Oran et port militarisé par la France.
Là nous avions les croiseurs de bataille : Dunkerque et Strasbourg (des monstres!), des cuirassés Le Bretagne et Le Provence, un porte hydravions, 6 contre-torpilleurs … juillet 1940, vers 7 h 00 du matin une escadre anglaise se présente devant Mers El-Kébir, les marins Français les connaissent très bien, ils ont fait ensemble de nombreux exercices. Les marins Français les saluent, pensant que les Anglais viennent les chercher pour poursuivre le combat. L’amiral Français Gensoul, refuse de dialoguer avec ces homologues Anglais. Ils est stupéfait de voir une barge venir lui remettre, un ultimatum, lui enjoignant de se soumettre.
Après une série de pourparlers et devant le refus des responsables français, l’escadre anglaise ouvre le feu à 16 h 56 sur les navires français coincés dans la rade, dos aux anglais.
Nos alliés nous massacrent !
1300 marins français sont tués
dont mon grand père : Victor Le Borgne, fusilier marin à bord et menuisier dans le civil , laissant seules, une jeune femme et leurs 3 petites. Parfois ma mère rêve encore, à cet homme qui ouvrira la porte de sa chambre, en lui disant : « c’est papa » . . . elle n’avait que 2 ans, elle est au centre de la photo ci-dessous.
(Les voici réunis pour toujours)
Le drame du cuirassé Bretagne : les 1ères salves d’obus de 380mm, sont tombées sur la partie arrière du cuirassé, tuant près de 350 marins. Les dégâts étaient énormes et promettaient d’être gigantesques car les obus avaient éventré le pont arrière et par incidence les soutes à munitions se trouvaient éventrées et menaçantes. Un nouvel obus anglais, au même endroit et il s’en serait suivi une explosion titanesque, pulvérisant le cuirassé Bretagne, mais aussi les bâtiments d’à côté. Le commandant du cuirassé Bretagne à (juste après les premiers impacts d’obus) ordonné « logiquement » la fermeture immédiate des cloisons étanches et la mise en route des moteurs, pour dégager le cuirassé de la digue et éviter une catastrophe en chaine.
Inutile de préciser, que les 640 autres marins (qui n’étaient pas dans l’enfer sur le pont) se sont vu mourir, prisonniers dans le cuirassé. Beaucoup sont mort noyés dans les minutes d’avancée du Bretagne dans la rade, mais certains sont mort plusieurs heures après, ayant donnés signe de vie et criant frappant la cuirasse du Bretagne déjà retourné ...
Le Strasbourg, puissamment armé réussit à s’extirper, puis à passer les champs de mines larguées par les avions anglais, il ouvra le feu sur les navires anglais qui fuyaient déjà les lieux de leur massacre … Beaucoup de navire français furent touchés, vous trouverez dans les bons répertoires des images d’époque qui vous montreront l’importance de l’attaque (sur le Mogador, le Dunkerque etc). L’état Français n’a jamais reconnu l’erreur qui a coûté la vie à tant de jeunes hommes innocents, se cachant derrière la promesse de Darlan, que les navire Français ne passeraient jamais dans les mains Allemandes. Ce drame aussi cruel soit il, a prouvé au Américains (jusque là septiques) que l’Angleterre ne lâcherait rien et par incidence, ce drame a déclenché l’entrée en guerre des USA aux côtés des alliés; je veux dire par là, que les américains ont reconnu l’Angleterre comme dernier rempart et ont décider de s’engager et de fournir des armes aux Alliés. Nous connaissons tous l’importance de cette aide qui a permis de faire basculer le court de la guerre. Autre chose, le cimetière de Mers El Kébir est resté propre et entretenu de 1940 jusqu’en 2005, puis il fût totalement dévasté par des vandales et personne n’a bougé, l’état a payé de nouvelles stèles d’arase carrées (en lieu et place des croix Chrétiennes) et n’a plus de mémoire à ce regrettable sujet ! Mais nous avons un devoir de mémoire ! Même si les générations futures ne s’intéressent pas à ça,
- Les responsables Français qui saluaient leurs homologues Anglais à leur arrivée sur Mers El Kebir, auraient pu et du, faire d’autres choix que de refuser (purement et simplement) les offres des Anglais se retrouvant seuls et ainsi prouver la suite de leur engagement dans le combat contre le fascisme. Ils étaient conscients que Hitler n’avait tenu aucune de ses promesse par le passé et les accords de l’armistice étaient ambigus. Adolphe Hitler aurait assurément eu besoin de notre puissante flotte de guerre et ne se serait pas formalisé de revenir sur les engagements pris. Surtout lors de son plan d’invasion de l’Angleterre (Opération Otarie).
- Winston Churchill a ignoré les avis de ses amiraux (qui ont fait bon nombre d’exercices aux côtés des Français) et a préféré « saigner » que de convaincre. Avait il le choix ? La réponse est oui, mais l’urgence était là. C’est l’urgence qui est le premier déclencheur de ce drame.
J’ai créé ce blog hommage, pour honorer la disparitions de nos marins innocents, pour rappeler la douleur des familles depuis plus de 71 ans, pour expliquer ce qui c’est passé au plus grand nombre, surtout aux nouvelles générations. Je ne suis pas historien, j’ai déjà commis (et je commettrai encore) des erreurs historiques, chronologiques sur ce blog, mais j’avance, je corrige et me corrige, surtout j’apprends. Mon message est un message de paix et de devoir de mémoire. Il n’est pas question de laisser entrer ici des propos d’anglophobie gratuite ou d’extrémisme d’aucune sorte.
- Ceux qui veulent participer à ma quête de partage, en m’envoyant des photos, des documents sont les bienvenus
- Ceux qui par leur connaissance des tenants et aboutissants de ce drame, peuvent m’aider à améliorer ce blog, sont les bienvenus
- Ceux qui découvrent ce drame (les jeunes) et qui sont interpellés, sont très importants et sont plus que bienvenus
- Mais les donneurs de leçons, les convaincus que les Anglais (en général) sont des (….), que ceux-là passent leur chemin.
- JE N’ADMETTRAI PLUS AUCUN DISCOURS BRUTAL OU EXTRÉMISTE : Ceci pour préserver l’esprit du blog hommage.
Bonne visite à tous et encore merci pour vos témoignages de sympathie, ce blog, qui compte chaque mois près de 1500 visites, perdure grâce à vous.
Nicolas
Accès au forum de MERS EL KEBIR
Mettez le lien de ce blog sur votre site web
ACCES AUX DIFFERENTES VIDEOS SUR MERS EL KEBIR
Pour la mémoire … Merci
Accès au forum de MERS EL KEBIR
Je viens de voir ton site.
Mon grand oncle se trouvait aussi sur le Bretagne. Il était quartier maitre fusilier marin, lui aussi disparu lors de cette odieuse attaque.Je pense qu’il était avec ton grand père.
De la part d’un ancien marin.
Merci beaucoup
vraiment bravo pour votre blog!!! Bravo de ne pas laisser tout cela sombrer dans l’oubli. Mon grand père aussi y était, sur le Mogador. Lui s’en est sorti, très, très choqué du chaos de cette journée. Il a laissé un témoignage écrit fort émouvant.Et les histoires qu’il racontait quand j’étais jeune, ce n’étaient pas des histoires pour enfants, c’étaient des faits qui lui étaient arrivés dont Mers el Kébir.
Encore bravo !
MK SAVINA
Bonjour/Bonsoir,
ex-Maistrance machine (CPM- 1977-1978, maistrance machine 1978-1979-puis Missilier-artilleur 1979-1950), affectation LV « le henaff » sous commandement Mr De Kersoson , frère non l’amiral (paix à ses cendres)
à st mandrier où j’ai eu connaissance de cette bataille. Mais l’histoire l’a oubliée.
Juste +1000 pour les
J’ai pas beaucoup de souvenir d’escales en « Great britain », de ma part.
Mon cœur saigne, je ne sais que dire.
Merci, pour leur mémoire
@+
Bonjour,
Je decouvre ce blog à l instant.
Mon beau père etait mecanicien sur le « Strasbourg » et gardait un souvenir douloureux de cet épisode.
Il en parlait peu, mais avait ete décoré pour sa conduite lors du combat.
Il en nourrissait une profonde antipathie pour l anglais, qui disait il « avait lors d un raid aerien mitraillé les cerceuils des victimes ».
Merci de perpetuer le souvenir de cette trahison.
Noublions jamais les 1300 victimes.
Vous avez raison de continuer à entretenir une recherche sur cet événement, comme d’autres d’ailleurs, je ne sais pas si j’aurais le culot de m’y frotter.
Par contre je ne vois pas ce que l’antisémitisme vient faire là-dedans, j’ai peut être manqué un épisode?
Bonjour
Mon père, Jacques TESSIER avait 14 ans en 1940. Mais en 1943 ou 1944, il était au centre d’instruction de MERS EL BEKIR, avant d’être embarqué comme mécanicien sur le contre torpilleur LE TERRIBLE.
Il a rencontré et a été formé par des survivants de ce combat naval. Je ne vous explique pas ce qu’il pensait des anglais, si bien qu’en entrant au collège, les trois aînés de la famille, nous avons eu l’obligation d’apprendre l’Allemand. Ce qui n’a pas été le cas pour les deux derniers. Je possède une photo prise de son groupe d’instruction dans la base de MERS EL KEBIR, j’ai son livret militaire, et je suis confronté avec des zones d’ombres entre ce qu’il m’a relaté sur sa vie de marin et les dates qui figurent sur ce document officiel.
Merci Nicolas pour ces informations.
J’habite à Nice et je connais bien le musée océanographique de Monaco (Direction : Jules Rouch 1945-1957, Jacques-Yves Cousteau 1957-1988) et je n’ai jamais vu exposé ces vestiges. Est-ce bien ce musée dont vous parlez ?
Si oui, en tant que voisin, je vais tenter de vous amener des photos.
Selon les conditions que vous évoquez (renflouement en 1954 pour la valeur de l’acier), de nombreux vestiges doivent encore s’y trouver, d’autant que son statut de base navale et la profondeur (à en juger au tirant d’eau des navires de guerre) sont des obstacles pour les râtisseurs d’épave. Ainsi, il est fortement probable que de nombreux vestiges puissent y être trouvés.
Il faut bien être conscient des nombreuses difficultés avant de rêver à une opération archéologique sous-marine de cette envergure :
- les relations diplomatique avec l’Algérie
- le fait que l’épave recelait des sépultures entraîne en théorie l’accord des familles de disparus (mais là, l’épave n’existe plus en tant que telle)
- le statut de base navale et la profondeur (le revers de la médaille)
- la sédimentation qui va entraîner un matériel spécifique
- les possibilités techniques de conservation hors de l’eau
Et toutes ces difficultés sans être certain s’il reste des vestiges exploitables…
Bonjour à tous.
je vous reponds via mon téléphone parce que je suis au soleil chez les « ventres à choux » en Vendée.
Tout d’abord merci pour vos commentaires, vous avez encore aiguisé la connaissance des details qui permettent une compréhension de ce complexe drame. Je lis avec une grande attention chaque commentaire.
pour répondre à M. Roubaudi.
je vous livre les informations que jai. Elles sont a verifier.
l’épave du cuirassé Bretagne à été visitée en 1954. Ceci dans le but de la demanteler la même année. Cest une société italienne qui a remporté lappel d’offre et qui est entrée dans ce tombeau d’acier. On m’a expliqué de vive voix que lors de l’entrée les dizaines de corps etaient là, figés presque inchangés depuis 14 ans. Mais dès que les plongeurs sont entres, poussant les premiers pauvres marins, pour avancer dans les courcives, les corps se desintegraient. Plusieurs plongeurs ont ete hospitalisés et certain ont perdu la raison.
Le démantèlement a ete long. Et l’ensemble de l’acier a été laissé a cette societe italienne.
seuls quelques vertiges sont dans un musée a Monaco.
Je ne deespere pas un jour de les voir.
donc impossible de retrourner sur place pour voir l’épave car le port a ete dégagé et nettoyé il y a 60 ans.
Je voudrais avoir des informations sur ce qu’est devenue l’épave du Bretagne. Selon ma mère (fille d’un matelots disparu), elle a été démantelée entre 1947 et 1950.
En effet, entre autres de mes passions, je suis plongeur et j’ai œuvré dans l’archéologie sous-marine.
Si ce n’est pas fait peut-être qu’une opération archéologique serait envisageable ?
Un énorme Bravo et Merci pour tous ceux qui oeuvre pour ce site.
Mon grand-père Séraphin STEVE était torpilleur du Bretagne. Il a manqué à sa famille de la région niçoise. Il était trompettiste et avec d’autres matelots, avait monté un orchestre qui jouait à l’escale – pas très étonnant que je sois à mon tour trompettiste et que j’ai le permis hauturier.
Je veux déjà témoigner qu’il y avait des matelots originaires de toute la France sur le Bretagne.
En complément de la juste réponse de Jacques DUMONT à MDEWFR, je voudrais ajouter que si cette « bataille » était si nécessaire pour l’Angleterre et CHURCHILL si désolé d’avoir du commettre cet incident pourquoi les anglais n’ont-ils jamais indemnisé les familles des victimes ? (en se remariant, ma grand-mère a perdu sa pension de veuve de guerre).
Il est vrai qu’il n’est pas possible d’analyser simplement les solutions proposées par CHURCHILL parce que l’histoire n’était pas connue et aussi que matelots et officiers devaient se sentir bien plus en sécurité en Algérie même sur un bateau de guerre, que leurs familles en France métropolitaine.
Un courrier de mon grand-père (que ma grand-mère a reçu après le 3 juillet) lui annonce sa démobilisation et son retour rapide.
Sans jamais juger GENSOUL, je me pose toujours la question de cet ordre d’embarquement et de mise aux postes de combat de soldats démobilisés pour des navires dont l’artillerie est irrémédiablement tournée vers la terre.
Merci à André MAISSEU qui a relayé des informations importantes :
tout d’abord la flotte française de Mers el Kebir n’a pas fait que participer à des exercices avec la marine anglaise, mais ont réalisé des opérations de guerre dans la mer du Nord. Le WOOD était alors commandé par de l’amiral Withword qui selon mes sources était également le chef d’escadre. Cet amiral a été débarqué par CHURCHILL lui même au profit de Somerville qu’il avait déjà mis à la retraite pour ses excès en opération. Je ne pense pas que Withword ait eu l’occasion de refuser les ordres de CHURCHILL (désolé André de contredire ton hypothèse) car au moment où il a été débarqué l’ultimatum n’avait pas encore été rédigé, ce qui e dit encore plus long sur les intensions d CHURCHILL.
Info que je n’avais pas (Merci André) et qui est également primordiale : le sous-marin l’Ariane avait les moyens de couler le WOOD et Darlan le savait, donc GENSOUL aurait aussi pu le savoir. Est-ce pour cela qu’il a indiqué qu’il répondrait à la force par la force ? C’est la seule explication que je vois à cette injonction qui parait très inappropriée (voire suicidaire) au regard de la situation.
Je voudrais m’adresser aux sous-mariniers (et leurs descendants) de l’Ariane pour leur dire combien je suis fier que la FRANCE n’est pas atteint les intérêts militaires anglais à cette occasion, et ce malgré la perte de mon grand-père qui m’a toujours manqué.
Bon courage Nicolas. Je peux t’envoyer la lettre de mon grand-père si tu y vois un intérêt.
@Mr Chollet,
Vos doutes sur une éventuelle livraison de la Flotte aux allemands sont le résultat de la désinformation gaulliste de ces 60 dernières années, qui a toujours occulté ce que les vrais historiens (et de Gaulle lui-même) connaissaient, à savoir que l’ordre de sabordage (en cas de tentative d’un coup de force allemand) a été donné très tôt et confirmé de vive voix par Darlan à Churchill, et que cet ordre était DEFINITIF, c’est à dire qu’il ne pouvait en aucun cas être annulé par un contre-ordre qui aurait été arraché à Darlan ou à Pétain sous la contrainte allemande.
Il n’y avait donc AUCUN risque, et la suite l’a prouvé.
@Mr Podroznik,
En outre, vos insultes à l’égard du général Georges et de l’amiral Gensoul ne salissent que vous. Qui pouvait être « bouffi d’orgueil » comme vous le dites, sinon l’amiral anglais qui donnait l’ordre (rien de moins!) à la flotte française (à peu près le même tonnage que la flotte anglaise de l’époque)de le suivre?. Est-ce comme cela qu’on se comporte avec un allié?
Quand à l’amiral Darlan, son comportement fut à ce moment d’une sagesse exemplaire, si j’en crois le témoignage précédent de Mr André Maisseu quand il s’opposa au torpillage du Hood par le sous-marin Ariane avec un ordre ainsi motivé :« Les Anglais sont toujours nos alliés »
Mr Podroznik,
Votre analyse partisane politiquement correcte ne résiste pas au fait que par l, il y a eu un armistice de signé sans lequel les allemands ne se seraient pas arrêtés sur la ligne de démarcation, mais seraient allés jusqu’aux confins du Sahara. Ceux qui font l’amalgame entre capitulation et armistice ne connaissent pas leur langue.
D’ailleurs Churchill a reconnu que Pétain a fait à ce moment là ce qu’il y avait de mieux à faire, vues les circonstances et n’a pas accablé la France quand il fut informé de la signature de l’armistice:
« Je n’ai jamais dit que le
gouvernement de Vichy, en signant l’armistice, avait commis un acte de trahison. Mais j’ai trouvé à
Londres quelqu’un qui le prétendait. C’était un général français. Je m’en suis servi ! »
Goering ne déclara-t-il pas: « L’armistice fut la plus grande faute du Führer. »(Pétain et la France, Jean-Raymond TOURNOUX)
Bravo, merci pour ce site,
Mon grand père Raymond était second maitre radio sur le Bretagne. Mon père est né 4 mois après… Je pense souvent à ce drame et vous dire que je suis fier d’eux. Le hasard de la vie a fait que le père de ma compagne était également sur le Bretagne comme bosco et a réussi à sauver sa vie. Soyons fiers d’eux je ne les oublierai jamais.
Manque de confiance : rupture de l’accord selon lequel la France ne peut signer d’armistice avec l’Allemagne sans l’accord de l’allié, la GB.
Suffisance de l’amiral Gensoul, qui refuse de prendre note d’une notification de la flotte britannique portée par un officier britannique d’un grade inférieur à lui.
Ego-centrisme caractérisé des Français (40 millions de pétainistes!) qui ne considèrent que LEUR point de vue mais qui seront contents de l’appui et de l’organisation par les britanniques des réseaux de résistance pour se retrouver, vers la fin de la guerre « tous résistants à l’occupation ».
Et n’oublions pas que nous avions affaire à des officiers et politiques peu surs comme Darlan, collaborationnistes comme Laval et consorts.
Celà n’enlève rien au drame. Mais reprochez d’abord l’intransigeance aveugle de votre état major formé de Gensoul et autres Georges, bouffis d’arrogance et gonflés d’orgueils, mais veules et lâches dans leur incapacités de décisions fiables. Ce sont eux qui ont favorisé ce désastre humain.
Bonjour,
Merci pour cet hommage à ces marins dont la vie a semblé si insignifiante aux politiques de l’époque.
Mon grand père était maître mécanicien sur un de ses bateaux. Il a survécu à ce drame terrible et si je crois les dires de ma grand mère il a également réussi à sauver quelques un de ces camarades.
Le traumatisme a été tel qu’il n’a jamais pu en parler.
J’adorais mon grand père mais cet horrible massacre l’a toujours hanté, et sa vie n’a jamais pu être celle qu’il aurait mérité car il était atteint de troubles psychologiques post traumatiques .
Il a reçu la croix militaire, dérisoire récompense après un tel massacre . Ma grand mère était fière de cette médaille mais lui a toujours refusé de la porter estimant que le guet-apens dans lequel les marins se sont retrouvés n’auraient jamais du avoir lieu et qu’ils avaient été trahis à la fois par les alliés mais également par le gouvernement de l’époque.
Saborder des bateaux remplis de marins et détruire la vie de jeunes hommes est un acte horrible .
Votre reportage m’a beaucoup émue. Mon père était sur le Strasbourg et toute sa vie les images du 3 juillet 40 l’ont hantée. A aucun moment il n’a oublié ses camarades et ils aurait été malade de voir ce qui a été fait aux tombes de nos soldats lui qui entretenait celles de ses amis.
Il nous a toujours dit qu’ils avaient ordre de saborder leurs bâtiments au cas où ils tomberaient aux mains des allemands.
Je remercie ces hommes qui même lorsque qu’ils ont été libérés se sont battus pour la liberté de notre pays la France. Mon père s’est battu aux cotés du général De Lattre de Tassigny comme beaucoup de marins de la France libre. Mon père était un héros il s’appelait François Béguel il avait 24 ans.
Ce fait historique est Impressionnant de désolation même après l’avoir découvert pour ma part il y a une trentaine d’années. On peut dire beaucoup de choses sans tout connaître de l’histoire sur les anglais face à nous et ce depuis des siècles (guerre de cent ans, etc…sans omettre le sentiment britannique sur les batailles Napoléoniennes) Mais c’est très difficile de juger des décisions prises par nos pairs pendant un conflit ou même une bataille.
La crainte de Churchill n’était elle pas justifiée devant la tournure des évènements depuis une quinzaine d’année.
En effet : reconstruction d’une armée allemande pourtant interdite par le Traité de Versailles, occupation de la Rhénanie démilitarisée depuis 1918 par des unités militaires et invasion toujours par les troupes allemandes d’une partie de l’Europe de l’est dès le mois de mars de l’année 1939 tout ceci sous nos yeux sans que rien ne soit fait par les politiques françaises et anglaises de l’époque pour tenter de contrôler le nouveau régime militaire de l’Allemagne et empêcher ses invasions.
La tension diplomatique devait être bien grande avant cette entrevue dans la forêt de Compiègne éxigée par Hitler dans le même wagon où vingt ans plus tôt, avait été signé la réddition de l’Allemagne.
La France vaincue par l’envahisseur depuis quelques jours passés sur notre territoire et qui a accepté, en échange de l’éxistence du gouvernement de Vichy, le passage de sa flotte sous contrôle allemand n’aurait elle pas donné ordre à l’amiral Darlan de rappatrier nos bateaux dans leur port d’attache comme elle s’y était engagé.
Et comment être sûr de la désobéissance de ce dernier à une pareille demande sous la pression de l’occupant ?Quel est l’avenir pour un simple soldat qui déserte ?
Alors un amiral, chef de la flotte française de surcroît, qui s’est engagé à toujours servir la France et ses dirigeants ainsi qu’obéir à ses supérieurs.
Attention en disant cela, je n’ai pas l’envie ni même le droit d’avoir un quelconque doute sur la parole de notre amiral. Qui serais-je et comment oserais-je ?
Non, j’aimerai simplement décrire l’athmosphère ou climat qui j’imagine devait régner à ce moment là tout simplement pour essayer de comprendre …
J’ai’ par contre plus de mal à comprendre le refus de l’amiral Gensoul de recevoir le porte parole de la flotte anglaise sous prétexte de son grade de capitaine …
Le reste, c’est la tragédie que vous décrivez si bien.
J’ajouterai que la guerre ne se résume pas à mes yeux à des histoires de héros et de gloire comme dans la Grèce antique ou comme je le pensai quand j’étais petit garçon.
Non, c’est plutôt une sorte de folie destructrice, d’horreur, du pire de l’inhumanité, de souffrance, d’erreurs et au milieu de tout cela des gestes de bravoure, le meilleur de la nature humaine dans le courage et l’abnégation, du don et du sacrifice de leur vie qu’ont eu des millions de soldats ou civils souvent par obligation ou par idéologie pour que nous puissions aujourd’hui vivre et dormir les yeux fermés.
Devant la précision de certains élléments que vous apportez, j’ai eu encore plus d’émotion que h’abitude.Je me doutais qu’un certain nombre d’hommes c’étaient noyés faute de pouvoir sortir du bateau, mais c’est encore pire que ce que je croyais. Sur ce plan, on pense à un Peal Harbor français (bateaux en train de couler emportant au fonds des centaines de marins) même si les circonstances furent bien différentes. Un ami m’a donné un document concernant ce qui s’était passé à Alexandrie (c’est passé près d’un autre Mers-el-Kébir), le respect entre anciens compagnons de combat (en Norvège par exemple). Churchill a sa responsabilité, Darlan encore plus à mon sens. Quelle tragédie.
A Mr André Maisseu.
Je suis bien du même avis que vous et je vous remercie des précisions apportées que je ne connaissais pas, en particulier les quatre avions anglais abattus par des chasseurs français et surtout le Hood, orgueil de la Royal Navy dans la ligne de mire du sous-marin Ariane. Il est regrettable que le torpillage n’ait pas été autorisé car les pertes en matelots du Hood auraient de toutes façons été légères grâce à l’assistance de ses navires de soutien tous proches.
Mais le Destin a remis à plus tard le sort bien mérité par ce cuirassé, assassin de la Bretagne et de 1300 marins français, quand il fut pulvérisé d’un seul obus bien placé par le Bismarck, le coulant l’espace de 3 minutes et emportant avec lui la quasi-totalité de ses 3000 marins.
La Bretagne fut vengée, capital et intérêts, dommage que ce fut le fait des allemands.
Monsieur,
J’ai fait également des recherches approfondies sur ce drame, dont j’ai publié une petite synthèse dans un de mes romans dont je tairai le nom, afin de ne pas polluer mon message.
Vous omettez des points très importants et je vous invite à les corriger le plus vite possible :
1° En 1939, l’amiral Gensoul a commandé pendant deux mois et demi une force navale CONJOINTE, franco-anglaise, la première de toute notre histoire, en Atlantique nord pour couler deux bâtiments allemands, le Gneisenau et le Scharnhorschasser. L’escdre fançaise est celle qui se trouve à Mers el Kebir; l’escadre anglaise est celle de l’amiral Withword, très précisément celle-là même qui va attaquer à mers el Kebir !!!!!
Withword a du refuser d’exécuter les ordres donnés par Churchill car il est débarqué cinq jours avant l’agression et remplacé par Sommerville. LES MARINS FRANCAIS CONNAISSAIENT TOUS LES MARINS ANGLAIS QUI VONT ESSAYER DE LES COULER !!! Ils ont navigués près de trois mois ensembles.
On a dit que Gensoul avait mal compris les exigences anglaises, ce qui est faux : Gensoul parlait parfaitement anglais. On a dit que l’intermédiaire anglais comprenait mal le français: totalement faux également , le capitaine Holland était précédemment attaché militaire de l’Ambassade de Grande Bretagne à Paris ! On a dit que les Anglais ne connaissaient pas les instructions secrètes de Darlan; encore faux; Gensoul les a communiquées lors du second entretien qu’il a eu avec Holland à bord du Dunkerque
2° J’affirme de source totalement sûre, mon oncle, Paul Maïsseu, quartier maitre électricien, croix de guerre, se trouvait à bord du sous marin Ariane, classe Sirène, de 550 tonnes, les français ont tout d’abord répondu A FUMEE BLANCHE, c’est à dire a blanc. L’Ariane en plongée au large de Mers El Kebir a eu le Hood par le travers, à moins d’un demi mille. Le pacha de l’Ariane a demandé à Alger l’autorisation de torpiller le Hood. Alger (Darlan) a refusé en indiquant (fait rarissime, un ordre n’est jamais justifié): « Les Anglais sont toujours nos alliés ». L’Ariane est partie rejoindre Toulon.
3° L’énorme fumée dont on dit qu’elle mit un terme à l’agression, a été volontairement émise par les Anglais pour déguerpir à la vue de l’Indomptable qui annonce toute la flotte d’Alger
4° Les quatre avions anglais ont été abattus par deux Dewoitine 520 de la base aérienne d’Oran (Senia).
Je me tiens à votre disposition, avec mes archives. Cordialement
André Maïsseu
andre.maisseu@wanadoo.fr
(PS : Ne tombez pas dans le piège du politiquement correct en allant chercher des excuses à l’ignominie des britanniques en faisant allusion à quelque incompétence du coté de la Royale.)
Merci pour la mémoire de ceux qui l ont vécu.
Mon grand père coté maternel était sur le Strabourg .
Gamin et pleins de questions , j ai entendu par épisodes cette tranche de sa vie et que je la redécouvre sur ce blog et les vidéos.
Hélas tout y est ! De la vedette anglaise rapide au retour à Toulon et entre les deux tout tel que décrit par un homme que j ai eu la chance de connaître
Il était sur le pont ,canonnier aux pièces de tir et il a vu son copain tomber dans le mazout en feu alors qu il tranchait une amarre à la hache . Il a vu la Bretagne chavirer et il parlait bien en secondes !
Quand j’avais 12 ans et à ST MALO, j’ai vu en le comprenant déjà , la bêtise des « grands » .
Il a voulu me faire visiter un joli torpilleur anglais ,amarré à cul d’un allemand, à quai dans la bassin.
Visites fréquentes à l’époque des « parades de tout le monde est gentil » 20 ans après
Même en montrant sa carte de marin du Strasbourg, dont les lettres forment la silhouette du cuirassé, le sous officier britannique nous a éconduit dans sa langue maternelle . Mon grand père m’a donc emmené à la coupée du torpilleur allemand’ . Et là : Respect . Accueil vrai , discussions à bord avec le jeune « master » en français haché avec le vieux marin … Au carré et en déjeunant . Gêné au début l officier avait des yeux troublés à la fin et je n ai pas oublié le salut de ce gars à mon grand père , sur le quai devant les touristes aux barrières et un officier anglais un peu marri
Mon grand père à juste dit je m en souviens » vous n êtes pas allemand aujourd’hui , vous êtes marin comme moi » il a eu la chance de partir en ayant connu son petit fils et beaucoup plus
Mon grand père
Jean SALOU À un quelconque poste de tir sur le Strasbourg . Reparti de Toulon à Fougères par les sentiers caches revoir sa femme et sa fille
Encore merci pour ce blog
J’avais 10 ans à Mers-el-Kebir quand le 3 juillet 1940 un haut parleur nous a demandé de partir aux abris, les anglais ont posé un ultimatum mais les bateaux français ne voulaient pas rentrer avec eux car ils étaient à l’abri.En Algérie il n’y avait pas d’allemands.
,on est parti dans la montagne
Mon père a vu tout le bombardement, il était avec qques autres hommes pour voir s’il pourraient sauver des marins.Mais non.
le 6 ç 6h du matin ma mère m’a réveillée et on est parti en courant: »les anglais reviennent!
Cette fois on est allé au tunnel et on est passé à côté du bateau échoué (le Dunkerque je crois, le Bretagne avait déjà coulé,)
là j’ai entendu les marins qui appelaient leur mère « Maman au secours je ne sais pas nager! »
j’étais une petite fille mais je n’ai jamais oublié ces voix d’hommes!
et les avions mitraillaient les ponts du bateau où on ramassait les morts et les blessés
Des camions amenaient les morts ds la salle de cinéma et tte la journée on entendait la sonnerie aux morts.
Je n’oublierai jamais
Oops ! Une erreur est survenue.
L'accès au blog est momentanément impossible,
veuillez nous excuser et ré-essayer dans quelques instants.
Retour ou Écrivez-nous si le problème persiste.