Rapatriement des restes des marins inhumés au cimetière militaire de Mers El-Kébir
D’abord l’info : Figurez vous que l’assemblée nationale étudier « en 1ere lecture » une Proposition de loi du député du finistère, M. Jacques LE GUEN et plusieurs de ses collègues visant à rapatrier, sur le sol national, les restes des marins inhumés au cimetière militaire de Mers El-Kébir, en Algérie, n° 2902, déposée le 19 octobre 2010 (mis en ligne le 22 octobre 2010 à 1 heure) et renvoyée à la commission de la défense nationale et des forces armées.
Après les profanations à répétition, il est temps d’aller jusqu’au bout, et de rapatrier nos marins, vers leurs familles et vers la France, mais ce n’est pas aussi simple que cela ! Pourquoi dont ?
Dans cette démarche, qui part d’un sentiment tout à fait louable, il y a des conflits d’opinions (et peut être d’intérets) entre différentes membres de l’état (depuis des années), différentes associations Françaises et familles de victimes. Je vais essayé d’exposer ce que je sais, de façon à éclaircir les tenants et aboutissants de cette démarche à tous les lecteurs de ce blog. Pas de polémique ici, juste l’exposition des choses, pour une bonne compréhension globale.
- QUELQUES EST LE BUT PREMIER ? C’est bel et bien de ramener sur leur terre natale (en France), les marins enterrés en juillet 1940, afin qu’ils puissent bénéficier d’une sépulture digne et que leurs familles respectives puissent s’y recueillir.
- A QUI S’ADRESSE T’ON DEPUIS DES ANNEES ? C’est sur le bureau du Ministre délégué aux anciens combattants, que les courriers arrivent. Juste avant, ce sont les présidents fédéraux des associations de marins (qui ont collecté les demandes et pétitions) qui les ont rendu officielles et qui les ont transféré au ministère. Ceci ce fait, parce qu’une association (basée uniquement sur le rapatriement) que vous connaissez, milite de façon, comment dire, « acharnée ». Il est utile de savoir, que ce n’est pas la seule à agir, l’association des marins et familles de victimes envisage les choses de façon moins acharnée. Ce qui est vraiment important, n’est pas la façon d’agir mais le résultat final. Malheureusement les efforts des uns court-circuitent ou détruisent les avancées des autres parfois, ajoutez à cela, une pincée de lenteur et un manque d’investissement des nos élus, saupoudrez le tout avec les différents diplomatiques Franco-Algérien et vous obtenez un problème inextricable et un délai aussi long.
- QUI POURRAIT ETRE RAPATRIE ? Premièrement les 1300 marins enterrés au cimetière de Mers el kebir, bien sur. Mais vous allez comprendre ici que ce n’est pas gagné d’avance : un premier problème se pose. Doit on rapatrier tous ces marins ensemble, à Brest (port d’attache du Bretagne largement touché), à Toulon (83) port d’attache d’autres bâtiments ? Ou bien, suivant les régions d’origine, des marins respectifs ? Complexe ! C’est un drame national, qui n’appartient pas à une ville, une région, un port d’attache, une famille. D’ailleurs, parlons des familles, seront elles toutes prètes a accueillir leurs marins, ou tout simplement pourront elles toutes recevoir leurs morts et investir dans une sépulture ? Se sentent t’elles toutes concernées pas cela 70 ans après les faits ? Et si certaines ne l’étaient pas, que ferions nous de ces malheureux ? Les abandonnés une nouvelle fois ? Un second problème se pose, tous les hommes enterrés au cimetière de Mers el kebir, n’ont pas été tués le 3 juillet 1940 ! Que faire d’eux ? Les laisser sur place ? Pas question ! Se pose alors (en sus) le problème de les rapatrier ailleurs en France, où dont ?. Un troisième problème se pose. Qu’allons nous faire des milliers d’os des centaines de marins déchiquetés par les obus Anglais ? Les restes de ces hommes (dont mon grand-père) vont être entreposer où ? Impossible de les dispatcher alors se pose encore la question du lieu de sépulture. Pour finir, un quatrième problème se pose. Vous savez sans doute que l’Amiral Darlan, qui était le ministre des armées en 1940 et qui à été assassiné en 1942 à Alger, alors qu’il était commandant en chef des forces de Vichy, à été enterré dans le même cimetière. Doit t’on, au même titre qu’il a été enterré avec les marins de Mers el kebir, le rapatrier en France ? Doit t’on (ou pas) associer cet homme à un rapatriement officiel avec les honneurs qui sont dus à nos morts ? Vous voyez, rien n’est simple, rien n’est gagné. S’ajoute à cela, et j’en finirai sur cet exposé des faits et de la situation, en disant que l’état Français, au travers de ces ministres respectifs et sous la pression des responsables d’associations, a investit des millions de Francs puis des millions d’Euros, d’une, pour tenir ce problème de rapatriement à distance. Entretient du cimetière, réhabilitation du cimetière suite aux divers vandalismes et préparation d’un transfert des tombes vers un autres cimetières (toujours en Algérie). Ainsi l’état, voulant rafistoler la chape de plombs qu’il a aposé sur ce drame, repousse, année après année, le moment fatidique ou il va devoir faire face a ses devoirs et à ses enfants morts ce 3 juillet 1940.
Après consultations, plusieurs personnes, me suggèrent de ne pas parler de cela, pour ne pas donner de faux espoirs ! C’est vrai que jusqu’a present, de nombreuses annonces ont été faites et toujours sans résultat ! Mais je souhaite vous informer de ce qui se passe. L’avenir nous dira, si une fois de plus, l’état à réussi à étouffer cette affaire gènante pour lui, ou pas.
Nicolas
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