MERS EL KEBIR : LA LISTE DES VICTIMES RETROUVEE
Bonjour à tous,
C’est dans le journal de VARMATIN que j’ai découvert cette information très surprenante. Par soucis de respect de droits d’auteur, il suffit de cliquer sur le nom VARMATIN, ou sur la photo, pour accéder à l’article original. Je fais une copie sur ce blog, parce que certains articles ne sont plus accessibles quelques mois après leurs diffusions sur les serveurs et l’information est suffisamment importante pour ne pas disparaître.
Texte original, ci-dessous :
En déménageant ses fonds, le service historique de la Défense de Toulon a retrouvé les plans du cimetière et la liste des victimes de la bataille navale.
A chaque déménagement son lot de surprises. L’antenne de Toulon du service historique de la Défense qui déménage actuellement ses archives du fort du Grand Saint-Antoine en haut du Faron vers la base navale a, ces jours-ci, fait une belle découverte. De celles qui peuvent aider la mémoire des familles mais aussi intéresser les historiens, les généalogistes…
En examinant les contenus des grandes caisses en bois amenées au fort du Grand Saint-Antoine il y a cinquante ans par la Marine, le restaurateur de ces archives, Michel Escudié, a découvert les plans du cimetière marin de Mers-el-Kébir et l’état nominatif des sépultures. Là où ont été enterrés les quelque 1 300 marins français morts au large de la côte algérienne sous les tirs des Anglais, en 1940 (lire par ailleurs).
« Pour la mémoire des familles »
« Nous avons récupéré des caisses et des caisses à Saint-Antoine, et nous les avons amenées ici. A l’intérieur se trouvaient des plans qui ont été remis à plat, dépoussiérés, nettoyés, gommés. Du coup, on a fait de belles découvertes », raconte Carole Gragez, conservatrice du patrimoine et responsable du service historique de la Défense à Toulon.
Les plans retrouvés qui datent de 1948 livrent en effet, par ordre alphabétique, les noms des marins enterrés au cimetière de Mers-el-Kébir, leurs spécialités, leurs matricules et les navires sur lesquels ils se trouvaient au moment du drame. Ainsi que l’emplacement exact de leurs sépultures à l’intérieur même du cimetière. De nombreux marins ont d’ailleurs trouvé la mort sur Le Dunkerque et La Bretagne.
D’autres, dont les corps n’ont pas pu être identifiés jadis, apparaissent sous le mot « inconnu » inscrit à la plume sur le plan en papier-calque. Ces marins ont été placés, à plusieurs, dans certains carrés du cimetière. «Ce ne sont pas des documents exceptionnels », confie la conservatrice, « car jusque-là, par recoupements, on pouvait retrouver les noms des victimes, mais ils sont intéressants pour la mémoire des familles. »
Reproduits, ces documents ont d’ailleurs été mis à la disposition du public qui peut les consulter à la bibliothèque du service historique de la Défense.
Pour le reste, le restaurateur a également découvert les plans détaillés du port de Mers-el-Kébir, des locaux, des ouvrages souterrains et des galeries creusées sous la roche, utilisées jadis par les forces françaises navales jusqu’à l’épi du brise-lames de la jetée. « On s’aperçoit de la qualité des dessins faits au crayon. Ces plans sont magnifiques », reconnaît Michel Escudié non sans admiration.
Un fonds d’archives important
Or, son travail de restaurateur est loin d’être terminé. Le déménagement des archives devant s’achever à la fin de l’année, des centaines de caisses attendent encore d’être vidées telles des boîtes de Pandore. Que révéleront-elles? Quelles surprises encore? Toulon possède déjà « le plus important fonds d’archives du service historique de la Défense » souligne Carole Gragez, sa conservatrice. Toute l’histoire de la Marine, mais aussi celle de l’ancien bagne de Toulon et jusqu’au XVIIe siècle s’y déroulent ici par rouleaux et autres documents sur plusieurs kilomètres linéaires. Un patrimoine exceptionnel qui mérite d’être connu.
Ambre Mingaz
VOS COMMENTAIRES